Les Terres des Gobelins

Nom de la nation : Les Terres des Gobelins.

Situation géographique : Ces contrées relativement sauvages se situent au nord de la forêt de Kwabeï, sur le flanc des montagnes du centre et dans les plaines à l'est de la nation naine.

Nom de la Capitale : Il n'existe pas de capitale, car ce n'est pas une nation constituée. Pour autant, la ville de Miom (35 000 habitants) constitue un centre économique.

Nombre d'habitants et race(s) prédominante(s) : Conformément au nom de ces terres, les Gobelins y vivent en majorité, au nombre de 430 000 individus environ.

Histoire : Les Gobelins sont issus d'une évolution biologique surprenante : les gênes nains qui parcourent les veines de certains Orcs ont progressivement pris le dessus sur les gênes trolls ; on a alors vu certains individus de cette race rétrécir de génération en génération : les Gobelins étaient nés. Considérés dans les landes comme des moins que rien, ils prirent massivement la fuite vers l'Ouest et s'implantèrent entre les montagnes et la forêt de Kwabeï. Jouissant d'une autonomie qu'ils n'avaient jamais connue auparavant, ils vécurent très peu de temps en paix : la discorde s'installa dans les petits villages qu'ils avaient formés ; des guerres entre tribus commencèrent alors. Certains durent se protéger dans des galeries creusées à la surface des montagnes ; d'autres se réfugièrent à la lisière de la forêt, tandis que les plus puissants restèrent dans les plaines et y prospérèrent par la fertilité du sol.

Système politique : Les Gobelins constituent actuellement un agrégat de tribus qui se livrent des guerres de temps à autre, parfois pour des raisons stupides (l'enlèvement d'une fille aimée, des débats sur les limites des terres cultivables, etc.). Ce propos doit toutefois être nuancé ; trois tendances sont en effet identifiables en termes d'alliances et de coalitions : les tribus implantées dans des galeries souterraines, celles qui vivent dans les forêts et celles qui ont colonisé les plaines. Les conflits ont souvent opposé ces trois groupes. À quelques rares exceptions prêt, la plupart des villages sont soumis à un système tribal vraiment basique : le plus fort devient le chef ; il n'existe aucune contre-mesure, ce dernier réalise tout ce qu'il désire, à moins qu'il ne soit assassiné par un mécontent. Les hordes des Gobelins des montagnes et des souterrains se sont montrées particulièrement agressifs au fil des âges : elles ne vivent que pour la guerre (surtout contre les nains) et pour les pillages de surface ; celles-ci sont cependant divisées et se combattent fréquemment entre elles tant qu'un chef fort ne prend pas le pouvoir pour unir les tribus. Les Gobelins des plaines, au contact d'autres races, sont plus posés : ils ont atteint un degré de civilisation supérieur ; en témoigne la ville de Miom, bien administrée et parfaitement hiérarchisée. Ceux-ci ont également recours à un système tribal fondé sur la force, mais les chefs se montrent plus modérés et prennent parfois en compte l'avis de la tribu. Dans la ville de Miom, c'est une véritable ploutocratie qui s'est instaurée. Les Gobelins de Kwabeï s'appuient davantage sur l'ancienneté : le plus vieux de la tribu, considéré comme le plus sage, en est le représentant ; il dispose d'un pouvoir décisionnel quasi-illimité.

Artisanat et économie : Les Gobelins des montagnes maîtrisent assez bien la fonte et l'armurerie, bien qu'ils s'appuient davantage sur leur force physique dans les combats. Il faut également reconnaître la densité de galeries créées : leurs tailleurs de pierre n'ont d'autres concurrents que les nains. Mais en dehors de ces deux activités, les techniques qu'ils emploient demeurent primitives. Les Gobelins des plaines, quant à eux, excellent dans l'orfèvrerie et jouissent d'une très bonne réputation auprès des autres races, à l'exception des nains. Ainsi, les mages qui ont besoin de colliers, de perles ou d'anneaux s'adressent en priorité aux artisans Gobelins. Enfin, les tribus installées dans les bois ont d'excellents menuisiers.

Culture et religion : Endurcis par les guerres, les Gobelins des montagnes se sont adonnés, pour la plupart, au culte de Kwabvaï ; leur littérature se compose uniquement de prières en versets destinées à ce dernier, ainsi que de quelques harangues pour motiver les troupes. Les Gobelins des plaines sont quant à eux restés fidèles à la religion de leurs ancêtres, les Orcs : Maën Slan, et le culte de la terre ; aussi apprécient-ils surtout les longs poèmes didactiques enseignant l'art de la moisson. Les Gobelins des forêts ont pour leur part choisi de vénérer Huama, qui les aurait aidé à s'implanter dans la Kwabeï et à qui il aurait donné un esprit plus vif que les autres ; leur littérature est de ce fait bien plus éclectique, allant de la ballade à l'épopée, sans oublier la satire.

Diplomatie :
-Sëulphlou Boësëaâ : Il arrive que les Gobelins pillent les convois de prostituées qui se dirigent vers la ville de la luxure. Aussi, certaines mafias lancent parfois des chasses aux Gobelins lorsqu'elles voyagent. Un commerce existe cependant entre les Gobelins des Plaines et les établissements de Sëulphlou Boësëaâ : les maisons closes peuvent demander sans scrupules tous les objets "artisanaux" qu'elles désirent (ce que d'autres marchands leurs refusent pour des questions morales ; inutile de préciser la nature de ces objets...).
-La Royauté Oïmaï : Les contacts sont très rares entre ces deux peuples, et heureusement pour le maintien de l'ordre : les Oïmaïs dédaignent les Gobelins qu'ils considèrent comme abjects. Ils n'auraient donc aucun scrupule à éliminer leur race. Il entraînent d'ailleurs leurs jeunes soldats à détruire des villages de Gobelins des Forêts pour les initier à l'art de la guerre sur le terrain : c'est une pratique qui ne manque pas de révolter les pauvres victimes ! Autant considérer qu'aucune diplomatie n'unit ces deux nations, excepté peut-être le langage des armes...
-La Dryadie : Quelques bardes issus des Gobelins des Forêts ont pour coutume de fréquenter Von'luna, mais les relations entre ces deux peuples sont très peu développées.
-La Théocratie Nadaane : Les contacts sont exclusivement religieux et se font sous forme de pèlerinages, afin de trouver réponse aux questions que seuls les oracles peuvent satisfaire.
-La Breg'nael : Les relations sont bonnes lorsqu'elles existent : les marchands Bregnans n'hésitent pas, lors de leurs voyages, à s'approvisionner à bas prix auprès des Gobelins des Plaines, pour ensuite revendre leurs marchandises à un coût bien plus élevé ; leurs caravanes sont cependant fréquemment attaqués par les Gobelins des Montagnes.
-Iam Maën (territoire Orc) : Les relations sont mauvaises, mais se limitent à quelques escarmouches ponctuelles et excessivement rares, vu l'éloignement géographique : les orcs civilisés se défendent contre les pillages organisés par certains gobelins qui se sont aventurés à l'Est. Les contacts entre ces deux races reste relativement rares.
-La Communauté Dragon : Les Gobelins craignent cette communauté, qu'ils croient bien plus puissante qu'elle ne l'est. Ils s'imaginent en effet que les Dragons sont très nombreux et possèdent des forteresses inexpugnables : ils ne savent pas qu'ils ne se réduisent plus qu'à une douzaine d'individus... Aussi accueilleraient-ils en grande pompe un ambassadeur dragon s'il leur rendait visite.
-La Monarchie de Xwën : Les rapports s'avèrent exécrables ; les nombreux pillages menés par les Gobelins sur les routes marchandes ont poussé les Nains à haïr ces derniers, sinon à s'en méfier.