Les Terres de Vanaâ
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Bienvenue sur notre humble forum RpG. Totalement dédié à la détente, au jeu et à l'écriture, c'est avec plaisir que nous vous guiderons à travers les terres de Vanaâ, pour que vous puissiez en toute liberté y laisser s'épanouir votre plume.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 

 Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie

Aller en bas 
AuteurMessage
Lou

Lou


Messages : 285
Date d'inscription : 24/06/2011
Age : 30
Localisation : Von'luna

Feuille de Personnage
Classe: Barde
Alignement: Chaotique Neutre
Niveau:
Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie Left_bar_bleue1/10Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie Empty_bar_bleue  (1/10)

Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie Empty
MessageSujet: Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie   Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie EmptyDim 20 Nov - 9:37

Nom : Hÿperean (Y a-t-il un lien avec la famille impériale ? Je ne sais pas. Mais j'aime à croire que du sang noble coule dans mes veines...)

Prénom : Lou

Surnom : Je n'en ai pas, mais ce qui me plairait, c'est quelque chose comme "la plus grande barde de tous les temps".

Âge : 40 ans.

Race : Elfe Irisée.

Lieu d'origine : L'Empire Immortel Louvvlou.

Description physique :

Heureux qui peut porter un regard étranger
Sur sa propre personne, et n'être point rongé
Par la terrible envie de se voir embelli
En un discours subtil, aux accents trop jolis.

... Pour être sincères, devrais-je rajouter...
Bref, vous me demandez de me décrire physiquement, au cas où vous ne sauriez pas à quoi je ressemble... Mais il suffit de me regarder : vos yeux vous parleront mieux que moi. Et vous pouvez vous y fier, au moins...
Vous persévérez ? Bon, je vais tenter d'être objective, mais je ne vous garantis rien... Que me dis mon miroir ? Je parle de mon miroir car l'objet est objectif, lui (irréfutable !). Si j'en crois mon miroir, il me semble que j'ai des cheveux roux. Des yeux émeraude, peut-être... Un visage aux traits trop fins à mon goût, des oreilles d'elfe (logique, je suis une elfe). Ce doit être tout !
Quand mon regard se détourne des hauteurs de ma tête, siège de l'esprit, eh bien, il n'aperçoit qu'un simple corps de jeune fille, sans attraits excessifs ni défauts. Rien de bien extraordinaire. À mes yeux du moins...
Je dis : à mes yeux, car certains me trouvent des charmes que je ne me supposais pas... Disons que j'eusse aimé être une sorte de princesse, une Dryade, ou l'un de ces êtres mythiques qui bercent les rêves de nos enfances. Or dans mes rêves, toutes ces illustres personnes s'épanouissent en des formes plus marquées, voilà. Je ne dis pas que je désire être grosse, mais... comment dire ? ... plus conforme à mon idéal épique.

Histoire :

C'est du fond de l'abîme
Que naquit le sublime.
Une infime clarté,
Fille de la beauté,
Brilla par pur caprice.
En un feu d'artifice
Elle pourra éclore
Et vivre après ma mort.
Pourquoi moi ? Je ne sais.
Mais me voilà lancée
En une folle quête :
M'incarner en poëte
Au cœur de l'aventure
Et devenir -pour sûr !-
Un barde renommé...
Brillera à jamais,
De la gloire jaloux
Cet illustre nom : Lou !


Oserai-je par des vers embellir cet amalgame d'éléments qui m'a servi de vie ? Et recycler mon enfance en une épopée ? À quoi bon ? Où est-elle, cette épopée ? Dans mes rêves peut-être...
Dryades ! Vos cris me percent le cœur ! Orgueilleuse ? Seul un héros en a la dignité ? J'entends d'ici vos vers, Dryades...
Oui ! exalte en un chant ton fier et noble Moi
Mais ne t'alarme point si l'on blâme un tel choix !

Bon, soyons humble. Et abandonnons ces nobles projets. Je n'en suis pas digne -pas encore, du moins.
Las ! Madame la Prose
Il faut doncques que j'ose
Vous sacrifier ma lyre !
Je ne puis qu'en souffrir !

De la prose, donc... De la vile prose... Faisons bref, dans ce cas ! Inutile de perdre du temps en nous adonnant à cette forme abjecte de langage !

Je suis née dans l'illustre capitale de l'Empire dans une famille bourgeoise j'aime la poésie et j'ai fugué ce matin pour faire de ma vie une épopée. Voilà.

Comment ? Vous en voulez encore ? Vous désirez vraiment que je souille mon art de la sorte ?
Bon, reprenons. Je suis née dans l'illustre capitale de l'Empire Immortel Louvvlou, au sein d'une famille bourgeoise. Mon père est à mes yeux la preuve vivante que la lignée elfique n'est pas aussi noble qu'on le prétend ; ce gros patriarche n'a qu'un seul but dans la vie : voir sa bourse grossir, grossir et grossir encore. Peut-être à la mesure de sa stupidité. Stupidité, car :
Tout homme qui amasse argent
N'est qu'un idiot, qu'un négligeant.
Eh ! même si sa tombe est d'or,
C'est un cadavre qui y dort...

Quant à mère, décrivons-là comme une grosse bourgeoise aux valeurs bourgeoise, à la vie bien bourgeoise, bourgeoisemement soumise à son bourgeois de mari, et suffisamment dévouée à sa fille pour penser que celle-ci doit l'imiter -ce que la fille en question n'accepte pas en un enthousiasme fou, soit dit en passant.
Parlons brièvement de mes frères et sœurs : tous sont morts en couche jusqu'à ce que ma mère devînt incapable de donner la vie. La fatalité ne lui a préservé qu'un enfant : moi, pour le malheur de mes parents qui verront leur nom s'éteindre avec mon auguste personne.
Voilà, tout est dit à ce sujet. Inutile de s'attarder davantage.

Par contre, il y à sûrement matière à développement au sujet de la Dryade qui habite en moi... Puisque me voilà lancée, inutile de freiner cette folle course du Verbe !
Quand le précepteur que me donna mon père (pour faire de moi une bourgeoise lettrée, propre à représenter un beau parti pour un potentiel mari) eut achevé mon initiation à l'art de lire, je découvris en une joie infinie les plaisirs de ces signes, inscrits d'une plume habile sur ces douces pages jaunâtres, consummées par le temps et embellies par l'âge. Je n'étais qu'une enfant, mais le plaisir fut immense ; l'univers des mots me plaisait, comme en une mystique teintée d'une splendeur nouvelle. Immobiles dans les grimoires, ils se mettaient à réellement vivre dans les chants des bardes que j'écoutais dans la rue, lors des concours, des festivités organisées par l'Empire... Je pouvais passer des heures entières à les contempler, à m'enîvrer de l'imaginaire dont leurs vers étincelaient. Le monde prenait un nouveau sens, un vrai sens. Il signifiait. Mythes, dieux, figures poétiques, de quoi rebâtir l'Univers sur des fondements plus purs, un jeu de cause et d'effets, dualité sublime entre fable et nature : le Verbe, dans sa toute puissance, racontait l'origine de nos divinités, de nos mœurs, de nos paysage ; il construisait un sens, il harmonisait les choses ; et de cette harmonie, je tombai amoureuse.
«Plus tard, je serai barde». Erreur d'une enfant qui croit encore que ses parents la laisseront libre quant à son avenir. Erreur d'une rêveuse à qui le Verbe n'aura qu'expliqué la structure de l'Univers sans jamais rien lui révéler sur la société, ce lieu de tous les esclavages. «Plus tard, je serai barde», annonçai-je à mes parents, trop naïve pour anticiper leur réaction. Leur réaction... «Une barde ? Tu es folle ! Ça ne sert à rien, les bardes !» «Et à ton père qui t'a éduqué, tu y penses, à ton père ?» «Tu dois te trouver un mari et mener une vie tranquille ! Il en va du renom de la famille !» «Et à ta mère qui t'a engendrée dans la douleur, tu y penses, à ta mère ?» «C'est une honte ! Les bardes ne sont que des bons-à-rien, des exclus, des proscrits !» «Et à l'Empire à qui tu dois tout, tu y penses, à l'Empire ?»
Non, je n'y pensais pas. Je m'en foutais, de leur Empire, de leurs petites valeurs. Un seul rêve : la liberté. Mieux : la Poésie ! Bien sûr, mes chers parents agirent pour mon bien : ils m'interdirent d'écouter les bardes dans la rue, de participer aux festivités, demandèrent au précepteur de ne me donner à lire que des textes de morale, me surveillèrent scrupuleusement, voyant en le moindre geste l'ombre de la corruption. C'en était fait de ces désirs, croyaient-ils. C'en était surtout fait des leurs, car :
Qui veut, par un rempart, qu'un cours soit retardé
Ne peut que le laisser à grands flots déborder.

Plus ils réprimaient mes rêves, plus ceux-ci s'exaltaient, s'amplifiaient, à la manière de ces bêtes sauvages qui, blessées par les traits d'un chasseur, se réveillent avec d'autant plus de violence que la plaie n'est profonde.
Je décidai donc d'opposer résistance à ces décrets stupides.
J'amassai çà et là de menues pièces d'or, "empruntai" quelques pécules à la bourse parentale (elle me le devait bien), et m'achetai une lyre. Je parvins à sympathiser avec un barde mendiant qui m'apprit secrètement quelques chants en langue vernaculaire, en échange de pains eux aussi empruntés aux réserves familiales. Le matin, avant l'aube, je m'extirpais de la maison en silence, rejoignais une ruelle déserte à l'abri de tous : j'exerçais alors ma voix et travaillais mon instrument en cachette.
Très vite, je m'aperçus de mon manque de culture. Il me fallait une base minimale de connaissance : les principaux mythes, les faits historiques majeurs, les explications de la nature les plus répandues... Or se trouvait non loin de ma demeure une bibliothèque très renommée. Mon plan fut simple : la nuit tombée, je sortis de ma chambre par la fenêtre qui donnait directement sur le toit (je remerciai au passage Huama de m'avoir permis de dormir sous une mansarde...), me faufilais de toit en toit pour atteindre celui de la bibliothèque ; de là, je retirai quelques tuiles, me faufilai dans le trou que j'avais à l'instant formé, atterrissai sur un étagère, me glissai entre les rayons, dénichai le Grand Livre touchant quelques Mythes fondateurs et autres Fables sur l'origine du Monde, agrémenté des Chants en Langues Anciennes qui les évoquent, et fis le chemin en sens inverse ni vue ni connue.
S'entama alors une longue série de nuits blanches, passées à lire et à mémoriser des vers incompréhensibles. Heureusement pour moi, les explications y étaient données en langue vernaculaire ! Vous comprendrez que, soumise à un tel régime, je me vis très vite dans l'incapacité de me maintenir éveillée la journée ! Mes parents s'en aperçurent et me confièrent à des médecins. Tous plus fiers les uns les autres de détenir une science qui n'avait d'autorité que leurs habits rouges, ces imbéciles me prodiguèrent un repos de trois lunes, ce qui me permit d'échapper aux corvées ménagères, aux insupportables leçons de morale de mon précepteur, et de demeurer enfin seule dans ma chambre pour des heures entières. Le remède fut donc un mal pour mes parents : s'offrait à moi l'occasion parfaite de m'adonner davantage à mon art. Je continuai de m'entraîner au chant le petit matin, lisais sans relâche mon grimoire la journée, plus heureuse que jamais. Seulement, la supercherie ne dura qu'un temps : au bout des trois lunes prescrites, mes parents m'imposèrent de nouveau le train de vie qu'ils pensaient conforme à une jeune fille de mon rang.

Hier soir, mon père conservait un sourire suspect sur son visage. Je dis : suspect, car cela n'est pas dans ses mœurs... À sa droite, ma mère toute émue se tortillait sur elle-même sans s'apercevoir qu'elle était franchement ridicule. Le patriarche toussota, ouvrit la bouche comme pour annoncer quelque chose d'important, hésita un instant, la rouvrit et m'annonça alors, fier de lui :
«Lou, tu auras bientôt 40 ans. Tu sais que de nombreuses filles de ton âge sont déjà enceintes de leur premier enfant...»
Je compris alors où il comptait en venir...
«Il est grand temps de te marier.»
Cette phrase résonna comme un coup de tonnerre dans un ciel paisible. Boum ! En plein dans ta tronche, la barde ! Tu y croyais, à tes délires d'épopée, hein ? Eh bien, tu sais où tu peux te les mettre ! Et ta lyre, il ne te reste plus qu'à la foutre aux enchères ! Rien de plus !
«J'ai trouvé un jeune homme qui sera parfait pour toi : il vient de récupérer la cordonnerie de son père défunt, c'est un beau parti. J'ai passé un accord avec lui, il te prendra pour épouse après-demain et par cette alliance, mon propre atelier pourra collaborer avec le sien, d'autant qu'à ma mort, il faudra bien quelqu'un pour reprendre le mien en main !»
J'aurai pu être violente, mais je me suis contentée d'aquiescer, de jouer les émues en me tortillant aussi ridiculement que ma mère, et montai dans ma chambre sans l'écouter parler des préparatifs du lendemain.
Je les fis, moi, ces préparatifs : un sac de cuire, ma lyre, la boite à musique de mon enfance (je ne peux pas m'en séparer), le Grand Livre touchant quelques Mythes fondateurs et autres Fables sur l'origine du Monde, agrémenté des Chants en Langues Anciennes qui les évoquent, un dernier emprunt dans la bourse familiale... Voilà la dot que j'offrirai à mon fol amour pour le voyage !
Ce matin, la maison dormait encore. Elle ne m'a pas entendue traverser une bonne fois pour toutes le seuil de la porte. Tant pis pour elle ! Mon lit nuptial est ailleurs : il s'appelle le monde ! Ma virginité, je la sacrifie à l'aventure !
Je l'avais dit :
Qui veut, par un rempart, qu'un cours soit retardé
Ne peut que le laisser à grands flots déborder.

Le voilà parti, le fleuve. Au loin, là-bas... Si loin... Il semble qu'il ait dépassé l'horizon...

Thème musical (Yann Tiersen)

Profil psychologique :

Comment ? Vous désirez de surcroît un portrait de mon âme ? Celui de mon corps ne vous a-t-il pas suffi ? Bon, je vais tenter de conserver une certaine honnêteté dans mes jugements, si je le peux.

Commençons par dire que j'ai un rêve. Ce postulat me paraît irréfutable : j'ai un rêve. Mon histoire vous en donné une légère ébauche...
Ce rêve, c'est la poésie incarnée dans l'aventure. Ou l'aventure incarnée dans la poésie, je ne sais pas. Transformer le fait en vers, chanter l'acte au moment même où il a lieu, rendre mes chants aussi immédiats, aussi spontanés que l'objet décrit, offrir à la poésie une chance de devenir aussi vraie que le vrai... Ou même plus vraie que le vrai. Combattre, chanter le combat au même instant ; voyager, chanter le voyage en parcourant Vanaâ ; affronter mille dangers, chanter ces milles dangers en mille chants... Le plus fou projet de tous les temps ! Et qui sait ? Peut-être le plus grand...

Quoi d'autre ? Sur le plan affectif, tout ce que j'ai pu entreprendre fut une catastrophe. Rien à dire de ce côté là.

Sur le plan religieux, j'apprécie surtout Huama. Kwabvaï aussi, uniquement pour des raisons poétiques : voyez le courir à travers des champs de bataille, plein de fougue et de rage, tel l'animal sauvage semant la panique à travers un troupeau ! Mais c'est de Huama, de Huama seulement, que je tire mon inspiration. Il en est le principe, la cause et la fin. Je voue aux Dryades, ses filles, un culte tout particulier : mon art est tel une longue prière que je leur dédie. Quant à Maën Slan, je le trouve abject, vil, bas, grossier ; c'est le dieu des putes et des lâches, de ces enflures que le sens commun assimile aux troubadours -quel malheur ! Quant au Père des Dieux que la plupart des gens de mon pays adore, je n'y croie pas trop. Je pense qu'il a cessé d'exister depuis qu'il s'est divisé en trois corps distincts. C'est ce qu'écrivent de nombreux mythographes, en tout cas.

Les paysages de mon âme
Te sont désormais bien connus,
Car ils se sont dévoilés -Dame !-
Dévoilés entièrement nus...



Revenir en haut Aller en bas
 
Lou. La poésie d une aventure, l'aventure d une poésie
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Vanaâ :: Les Tables de Loi de Vanaâ :: Les Aventuriers de Vanaâ :: Héros Acceptés-
Sauter vers: