Les Terres de Vanaâ
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 Askadrey Endœrr, Hôte d'un Démon

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Askadrey Endœrr

Askadrey Endœrr


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MessageSujet: Askadrey Endœrr, Hôte d'un Démon   Askadrey Endœrr, Hôte d'un Démon EmptyLun 19 Déc - 20:45

Nom : Endœrr

Prénom : Askadrey

Âge : 21

Race : Humain

Lieu d'origine : Royaume de Walaï

Description physique :

Les humains, depuis leur récente apparition, ont souvent été comparés aux elfes, dont ils ne seraient – paraît-il – qu’une copie sans grâce. Certains individus échappent cependant à ces railleries, parmi lesquels Askadrey.

Blond aux yeux bleus, comme le reste de sa famille – bâtards exceptés – le jeune homme, sans être un éphèbe, n’a donc pas à rougir de la prétendue grossièreté de sa race.

Ses traits paraîtraient même efféminés si, exaspéré par les boutades fraternelles, il n’avait pas cherché à échapper à cette androgynie en se bâtissant un corps de guerrier à force d’entraînements.

Ses efforts ont d’ailleurs payé puisqu’à présent, sa croissance étant terminée, il avoisine les un mètre quatre-vingt-dix et manie la plupart des armes avec légèreté, en particulier l’épée, qu’il n’utilise pourtant que très peu.

D’un point de vue vestimentaire, Askadrey porte une simple cotte de maille de piètre qualité, n’ayant pu emmener son armure lourde lors de sa fuite du domicile familial, pour des raisons évidentes de commodité.


Histoire :

« … Dès que son frère a appris notre liaison, il est devenu furieux et m’a chassé de leur maison. Aujourd’hui j’erre ça et là dans Vanâa, sans but précis, et c’est ainsi que je me suis retrouvé dans ce chariot à destination de Vulio, à discuter avec vous. »
« On peut dire que vous venez de loin, alors… »
« En effet ! Et comme les bâtards sont mal accueillis dans la plupart des nations, mon errance n’est pas prête de s’arrêter… Mais parlez-moi de vous, mon ami ! Un jeune humain comme vous ne doit pas se trouver loin de Walaï sans raison ! »
« Il est vrai que mes pas ne m’ont pas mené par hasard sur le chemin de Daemos, mais quant à la raison de ma venue à Ounlou, je préfère la garder secrète. »
« Allons, l’ami ! Je vous ai tout confié sur mon passé ! Me refuserez-vous de me dévoiler le vôtre ? »
« Certes non. Ecoutez ce que j’ai à vous dire, dans ce cas, il se peut que le récit soit long. »
« Il n’y a pas d’escales avant plusieurs lieues, nous avons tout notre temps ! »

Commençons d’abord par le commencement. Je me nomme Askadrey Endœrr, ma famille est l’une des plus puissantes de Walaï, et les origines de celle-ci remontent bien avant notre arrivée sur ces terres. Mon sang est celui de la Garde Royale. Tout Endœrr qui naît est destiné à protéger le roi une fois adulte – cela ne s’appliquant qu’aux hommes, bien entendu.

« Mais alors que faites-vous ici au lieu de… »
« J’y viendrai au cours de mon récit, je vous prierai de ne pas m’interrompre en attendant. »
« Navré. Poursuivez. »

Rien ne semblait annoncer un tel écart de cette destinée toute tracée. Ma vie entière était déjà programmée : je devais m’entraîner jusqu’à mes 20 ans au maniement de l’épée, entrer dans la Garde Royale, épouser ma cousine pour que notre sang reste pur, et protéger le roi jusqu’à notre mort.

J’aurais vécu dans l’opulence, vivant une existence des plus aisées. Beaucoup rêvent de cela, mais une chose me dérangeait cependant… Non pas la description que je vous ai fourni sur l’avenir qui m’attendait, mais précisément le fait que je n’étais pas libre de mes choix. Très tôt, j’avais montré – selon ma famille – un fort sentiment d’indépendance, une marginalité qui n’était présente dans l’esprit d’aucun des autres membres de ma famille. Tous pensaient que cette flamme s’atténuerait avec le temps, et que je rentrerai dans le rang, mais je n’ai fait que feindre mon assagissement. En moi, j’avais toujours ce désir secret de me libérer de mes chaînes, de choisir mon propre destin, de faire mes propres erreurs, d’en subir le contrepied, s’il le fallait.

Que faire de ma vie alors, si ce n’était pas porter l’emblème de la famille et défiler dans les rues du royaume en feignant de protéger notre souverain contre des menaces inexistantes ? J’ai choisi l’aventure, une joyeuse errance à travers le continent, à la recherche de quêtes à accomplir, de monstres difformes à pourfendre, de jeunes pucelles à sauver. Je dois ce choix aux contes que me lisait mon oncle lorsque je n’avais que neuf ans. Je ne pense pas qu’il s’en soit rendu compte à l’époque, mais c’est lui qui m’a ouvert les yeux sur ce à quoi je voulais que ma vie ressemble. Mon modèle d’héroïsme, Storhall le Valeureux, était un vaillant guerrier qui utilisait sa célèbre lance Noë D’Lan pour vaincre les ennemis du royaume de Walaï lorsque celui-ci n’en était qu’à ses balbutiements. Voilà l’homme que je rêvais d’être et à qui je m’efforçais, en cachette, de ressembler.

Lorsque le jour de mon entrée dans la Sainte Garde arriva, je trouvai enfin en moi la force nécessaire de refuser cet avenir qu’on me forçait à avoir. Je demandai donc à quitter la maison Endœrr. Mon père, mes frères, me rirent au nez et me rappelèrent mes obligations en tant que membre de la famille. Bien entendu, j’avais pris mes précautions ; je savais déjà quelle serait la réponse que l’on me donnerait, mais je tenais à le demander, pour en quelques sortes… légitimer ma fuite. Ainsi, mes affaires étaient déjà prêtes et ne demandaient qu’à être récupérées pour mon « évasion » au milieu de la nuit.

A l’aube, j’étais…

« Attendez une petite minute, je vous prie. Dites donc, conducteur, est-ce que vous pourriez essayer d’éviter les bosses ? C’est très désagréable de sursauter toutes les trente secondes, figurez-vous ! »
« J’y peux rien moi, mon gars. La route elle est comme ça, si ça t’plaît pas, tu continues à pied ! »
« Nous pouvons nous en accommoder, je pense. Laissez-moi plutôt poursuivre mon récit. »

Je disais donc… A l’aube, j’étais déjà à plusieurs lieux, et je continuai à voyager le plus vite que je pouvais sans m’attarder nulle part, de crainte que quelqu’un me reconnût et ne signalât ma position à mon père. Enfin, après une semaine, lorsque j’estimai que j’étais suffisamment loin de Walaï et que ma famille ne retrouverait plus ma trace, je m’achetai une lance ainsi qu’un équipement adapté avec la plus grande partie de l’argent que j’avais emmené avec moi. Mon aventure commençait, et j’étais enfin prêt à suivre sur les pas du héros que j’admirais tant.

Outre les nombreuses désillusions qui s’opérèrent quant à ma découverte du monde extérieur – rappelons que je n’avais jusque là connu la vie que depuis le carcan noble de la famille Endœrr – je finis tout de même après plusieurs mois à trouver un groupe d’aventuriers qui, comme moi, était en quête de quelque chose qui pimentât leur vie. L’un d’eux avait entendu parler de vieilles ruines que personne n’avait foulées depuis la dernière Keïlwou ; c’est donc avec un entrain non dissimulé que je me joignis à eux.

Il ne nous fallut pas plus de quelques jours pour arriver auxdites ruines. Là, mon vœu se réalisa : le lieu était rempli de créatures en tous genres, relativement faibles, que nous prenions plaisir à vaincre en scandant les seuls vers épiques que nous connaissions, ceux tirés des contes qui nous avaient à tous inspiré notre vie d’aventure. C’était pour ce moment-là que je m’étais préparé depuis des années, que je m’étais entraîné en cachette de sorte à manier de façon correcte la lance, l’arme même que Storhall avait utilisée pour embrocher le rejeton Shänn lors de sa quête au Désert des Héros. Inutile de vous dire, donc, combien je frissonnai d’exaltation à mesure que nous approchions de la salle du trône de cet ancien château tombé en ruines.

« Quelle chance vous avez eu, tout de même, de vivre une expérience comme celle-là ! »
« Voilà pourquoi je vous avais intimé de ne pas m’interrompre. La réalité est toute autre. »
« Pardonnez-moi, je vous laisse continuer...»

Merci. A notre arrivée dans la salle du trône, nous étions cinq. Une jeune mage, un archer et trois guerriers – parmi lesquels j’étais le seul à manier la lance, c’est ce qui les avait poussés à me prendre avec eux. Nous avions cependant perdu l’un des membres du groupe, un barde imbu de lui-même qui n’était venu avec nous que pour tenter de séduire la mage. Autant dire que cette perte ne nous avait pas découragé de continuer, loin de là.

Toujours est-il que nous nous attendions, bien entendu, à trouver un trésor caché là par les derniers survivants ayant peuplé le château délabré. Nous nous étions mêmes accordés – après bien des débats enflammés – sur le partage du butin. Pourtant, il n’y avait rien de cela, ou du moins, rien qui valait le nom de « trésor ». Déjà lorsque nous parvînmes auprès du trône, plusieurs d’entre nous avaient senti cette espèce d’odeur désagréable qui nous était inconnue. Et puis nous l’avons trouvé, sur le trône lui-même. Un pendentif d’un éclat des plus attirants, de l’or pur, des pierres précieuses… Le pendentif de l’ancien roi des lieux, assurément.

Nous le regardions tous avec envie sans oser le prendre de peur de passer pour un avare contre lequel se ligueraient tous les autres. Après un silence de mort, appuyé par cette odeur toujours pestilentielle, l’archer déclara qu’on n’allait pas rester devant un tel trésor pendant des heures, et le prit. Il se retourna vers nous et le tendit pour que nous l’examinions de plus près. La beauté de l’objet était encore plus fascinante de près, et tous autant que nous étions, nous n’avions qu’une envie : le lui arracher des mains et s’enfuir à toutes jambes. Ce n’était pas tant la convoitise ou l’avarice qui nous animait : l’objet en réalité était magique, et avait cette influence néfaste sur nous. Il ne nous fallut qu’une dizaine de secondes pour nous en apercevoir que nous avions bien fait de ne pas y poser la main.

En effet, ce n’est que lorsque l’archer commença à replier le bras pour ranger le trésor dans son sac qu’il fut pris d’un mal terrible. Il se mit soudainement à hurler, et la peau sur sa main noircit à vue d’œil. Plus que sa main, ce fut bientôt son bras, son épaule, son torse, son visage. Cette gangrène semblait s’accompagner d’un mal terrible, qui le faisait tant crier que nous nous bouchions les oreilles de crainte d’en devenir fous.

Bien entendu, le pendentif tomba à terre. Tous, nous le regardions, affolés. Le plus jeune guerrier et la mage tentèrent de s’enfuir à toute vitesse, mais se consumèrent sitôt le seuil de la salle franchi : sans nous retourner, nous entendîmes à leurs cris que leurs souffrances étaient bien plus grandes encore que celles de l’archer, dont le corps noirci reposait en face du trône. Quant à moi et au dernier de mes compagnons, si nous n’avions pas pris nos jambes à nos cous, ce n’est que parce que nous ne pouvions bouger, tétanisés par la peur, mais par autre chose, également. C’est à ce moment précis que je compris quelle était l’odeur qui encensait le lieu comme un avertissement. L’autre guerrier s’en rendit compte en même temps que moi, je pense, d’après le regard qu’il me jeta. C’était l’odeur des démons. Le lieu avait été saccagé par ceux-ci lors du dernier Keïlwou, et l’une de ces engeances avait élu domicile dans ce pendentif, guettant l’arrivée d’aventuriers naïfs comme nous.

C’est alors que nous avons entendu une voix. Ou du moins, nous nous sommes demandé si cela en était vraiment une. Le son que nous percevions était moins proche d’un son articulé que du bruit d’un tissu qui se déchire ; pourtant nous pouvions entendre distinctement ces mots : « Cette mort est encore trop douce pour le lâche. » L’envie de fuir nous a dès lors totalement quittés, pourtant nous savions qu’un pire châtiment nous attendrait si nous restions là. Il y eut alors un long silence, où nous n’osions même pas détourner notre regard, pétrifiés par la peur. Enfin, cette voix insupportable se manifesta de nouveau, s’adressant cette fois-ci directement à nous : « Voyons voir qui de vous deux peut se sortir de ce combat à mort. »

Là, ce n’était plus la peur, mais une terreur qui nous paralysa subitement. Un combat à mort ? Contre ce démon ? Aucun de nous n’aurait pu en réchapper, ni même lui infliger la moindre blessure, quand bien même il se matérialisait devant nous. Ce n’est que lorsqu’il s’impatienta, en disant : « Eh bien ? J’attends. Le vainqueur sera amplement récompensé, bien entendu. » que nous comprîmes de quoi il en retournait. Il cherchait à savoir qui était le plus puissant des deux guerriers qui restaient. Au regard que me lança mon compagnon, je compris qu’il n’avait nullement envie de perdre la vie au fond de ruines démoniaques, et à vrai dire, ça n’était pas mon souhait non plus. A contrecœur, nous nous sommes donc lancés dans un duel mortel. Vous pouvez aisément en deviner l’issue, puisqu’autrement, je ne serais pas ici, à vous conter ces aventures.

Une fois mon ancien camarade à terre, incapable de combattre, la « voix » parla à nouveau, et d’après le ton qu’elle prit, semblait pour le moins satisfaite en raillant le vaincu. Pourtant, c’est avec un air impérieux qu’elle m’ordonna ensuite de l’achever de la pire des manières : lui trancher la tête avec sa propre épée, le genou à terre en signe d’allégeance au démon. Cette fois-ci, je refusai intérieurement. Je crois qu’inconsciemment, je savais ce qui allait se passer, j’avais déjà entendu des rumeurs sur les démons, et la façon dont ils prenaient possession des corps qu’ils convoitaient. Pendant une minute qui me parut une éternité, je tentais de résister à l’invitation qu’il me faisait en ricanant, se délectant de mes efforts de résistance. Pourtant, il sembla s’en lasser, puisqu’enfin mon corps échappa à mon propre contrôle, et posant le genou à terre et ramassant l’épée qui gisait non loin du blessé, mes bras se levèrent puis fondirent pour faire jaillir le sang du malheureux. Le ricanement devint rire, et je me tenais là, au milieu des cadavres de mes compagnons, seul rescapé de ce massacre, incapable de bouger, cette fois-ci non plus par peur mais parce que le démon semblait contrôler mon corps.

Comme je le disais plus tôt, à ce moment-là je sus ce qui allait se passer, mais l’auteur du massacre me l’annonça tout de même en ces mots : « Tu seras un formidable réceptacle. Sois fier de m’accueillir, et dis adieu à ta conscience. » Soudain, ma vue se brouilla. Je me sentais aspiré dans un gouffre noir. Non… plus noir que la noirceur même. Le noir est une absence de couleur, mais dans là où j’étais plongé, l’idée même de la couleur était inconnue. Le froid, l’obscurité, un sentiment de chaos ambiant m’entouraient ; un sentiment d’immatérialité, également. Lorsque je me baissais pour voir mes pieds, mon corps, il n’y avait rien. Je tendais la main, et ne voyais que du vide. Le démon s’était emparé de mon corps et je n’étais plus rien. Qu’une vague conscience qui disparaîtra bientôt, un morceau d’être entre la vie et la mort, au-delà même du monde physique.

Pourtant, tout ne se passa pas exactement comme le nouveau propriétaire de mon corps l’avait prévu. Je croyais moi-même m’être résigné à la vue de son pouvoir, contre lequel il m’était impossible de lutter, mais en songeant à ma famille, à l’honneur des Endœrr, et à la pensée même de mon sang souillé par la présence d’un démon, je sentis brûler de nouveau en moi cette flamme dont je parlais au début de mon histoire. Accepter de servir de corps à un démon, si puissant soit-il ? Sans en avoir le choix ? Ce sentiment d’indépendance qui bouillonnait déjà en moi lorsque j’étais enfant me fit développer une force mentale qui me permit de résister à cet assaut. Lorsque je repris connaissance, j’étais hors des ruines, dans le village voisin. Les corps d’un homme et de son enfant gisaient à côté de moi, et ma lance ensanglantée, sur laquelle pendaient les viscères fumantes de mes victimes, témoignait de la violence du double meurtre.

Horrifié, et prenant la fuite aussi vite que je le pouvais, je m’isolai loin de la civilisation, où j’essayai de garder le contrôle de moi-même, mais bien vite, « Il » est revenu à la charge et s’empara de nouveau de mon corps. Les jours qui suivirent, je tentais de lutter pour conserver l’emprise, pour rester responsable de mes actes. Peu à peu, je parvins à résister de plus en plus longtemps, et à récupérer mes esprits plus rapidement qu’auparavant. Je développais même une sorte de lien psychique avec ce démon : je l’entendais me parler, il tentait de me convaincre de renoncer à mon corps, voulait m’amadouer en louant ma résistance et ma force, en proposant de les renforcer. Tout ce que cela me coûterait, ce serait mon âme.

C’était il y a huit mois. Depuis, j’arrive tant bien que mal à garder la supériorité sur cette engeance, et je n’ai pas perdu le contrôle depuis plusieurs semaines. Vous vous doutez bien que cette aventure que j’ai eue m’a laissé un goût bien amer, et la seule chose que je cherche à présent, c’est un moyen de me débarrasser de ce démon qui m’habite et dont je ne connais même pas le nom. Voilà pourquoi je suis en route vers Daemos. Une ville aussi vaste, il y aura forcément quelqu’un pour m’aider, du moins j’ose le croire.

Mais tandis que j’achevais mon récit, je me rendais compte que j’en avais trop dit. Décidément, j’avais la langue bien pendue, et j’aimais trop m’écouter parler. L’homme, en face de moi, était resté suspendu à mes lèvres, estomaqué, jusqu’au moment de la possession à proprement parler, où il s’était soudain reculé d’un air terrifié. A présent, il me regardait d’un air où se mêlaient la peur et la sensation de sa propre faiblesse. La voix tremblante, il me dit :


« A…Alors vous abritez un démon en vous, l… là, maintenant ? Qui peut resurgir n’importe quand ?! »

Je le regardais sans rien dire. Cette réaction était normale, et j’avais été idiot d’en dire autant. A la place je tentais de me faire le moins intimidant possible, j’essayais de le rassurer pour que les dernières heures du voyage en sa compagnie ne soient pas trop pénibles.


« Les démons sont fourbes et manipulateurs ! P… Peut-être que depuis le début, c’est à ce démon que je suis en train de parler ! Oh… Maën Slan… Protège-moi, par pitié… »
« Ne dites pas n’importe quoi. S’il s’était agi du démon, vous seriez déjà mort à l’heure qu’il est. »

Je ne me rendis compte que trop tard de la portée de ma phrase. L’éventualité de la mort le fit d’un coup paniquer, et sautant de la charrette, il cria au conducteur :


« Je… Je vais continuer à pied, finalement ! »

Et à mon adresse, il ajouta, les larmes aux yeux, la voix tremblante et d’un air implorant la pitié :

« Je vous en prie, ne… ne me tuez pas ! »

Je décidais d’ignorer ses supplications idiotes et de regarder ailleurs, tandis qu’il s’éloignait en courant. Après plusieurs minutes, le conducteur brisa le silence :

« Y est un peu idiot, vot’ ami. Ca fait dix minutes qu’y a plus d’bosses sur la route, y avait pas besoin de continuer à pied ! Et pis y est allé dans le sens inverse, le couillon ! »
« Je ne crois pas qu’il s’agisse de cela. »
« C’est queq’chose que vous lui avez dit ? »
« Oui, je crois que je l’ai vexé. »
« Oh, j’regrette de pas avoir écouté, tiens ! Ca d’vait être rudement intéressant ! »

Puis le silence revint pour tout le reste du voyage. J’avais maintenant assez de place pour m’allonger à l’arrière de la charrette, en attendant de trouver un lit dans la prochaine auberge. Le lendemain, j’allais reprendre la route vers Vulio, puis vers Daemos. Enfin, j’allais trouver un moyen de me défaire de cette malédiction !

Profil psychologique :

Askadrey a beau avoir fui l’influence de sa famille, il n’y accorde pas moins une importance capitale, comme un reste de l’éducation qu’il a reçue. Ainsi, il accorde une grande place à l’honneur des Endœrr, et ne fera rien qui risque de l’entacher. De même, il se sait d’une origine haute, et son sang noble peut le pousser à adopter, même inconsciemment, un regard quelque peu condescendant sur ses pairs. Enfin, le sentiment d’indépendance qui l’a poussé à quitter sa maison est également mêlé à un orgueil assez développé. C’est entres autres choses ce qui le pousse à refuser la puissance que lui offre le démon qui l’habite. En effet, devenir fort au fil des combats, avec l’expérience, est une chose ; obtenir un pouvoir surhumain servi sur un plateau en est une autre, et c’est bien parce qu’il refuse la manière « facile » qu’il cherche tant à s’entraîner pour ne pas dépendre du démon.

Mais Askadrey n’est pourtant pas dénué de qualités, puisque sa forte empathie le dispose à aider son prochain dès qu’il en a l’occasion – bien que la recherche d’une gloire à travers des bonnes actions en soit le moteur premier. Seulement, ces qualités morales sont fortement mises à mal dès que le démon s’empare de lui. Aucun changement physique n’est alors notable si ce n’est, en général, un sourire sadique qui s’affiche sur son visage. Dès lors, il se montre d’une violence et d’une perfidie inouïes, et il peut agresser amis ou ennemis sans distinction selon le bon vouloir de son « colocataire » aux tendances en général meurtrières. Ce risque l’incite donc à rester seul et à éviter la compagnie des autres, qu’il risquerait de mettre en danger en se joignant à eux.

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Ma réponse au post de Xeiwan est prête, et j'aimerai pas trop tarder à la poster, donc si ça vous embête pas, si je n'ai pas de confirmation avant 24h, je déplacerai direct la fiche pour commencer à jouer comme vous l'avez fait Ysif et Lou Razz


Dernière édition par Askadrey Endœrr le Mar 20 Déc - 12:02, édité 1 fois
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