Les Terres de Vanaâ
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Hiatus du Destin

Hiatus du Destin


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Date d'inscription : 13/12/2011

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MessageSujet: Présentation de la Saison 0   Présentation de la Saison 0 EmptyJeu 2 Fév - 20:37

•Prologue•


Troisième jour de Mhän Mhën


Ècoutez la parole du vieux conteur ! Son histoire commence sur quelques vers sybilliques :


«Bia Mnmaën I Shön Dbia Sëi Tiom Tmhën
"Lorsque tes flots de pourpre
Hön Tiou Saël Lah I Mië Fe La Bhën Ië Fhën
Épouseront mille âmes,
Sëoiè Di Soiè Sëi Se La Lan Së Mië
Du feu tu deviendras
Bi Fhän Smhën Lan Maën Ië Shänn Shön.»
Le maître incontesté."

Telle fut la prédication prononcée aux prêtres gnomes qui consultaient l'oracle nadaan au nom de leur Roi-Volcan, Siab Maën Oë. De retour sur leur île d'origine, Ela Bhën, ils raportèrent fidèlement à ce dernier ce message envoyé par le Dieu Maën Slan. Après discussion, les quatre vers semblèrent clairs : il fallait sacrifier au volcan mille hommes, afin qu'il devînt maître du feu. Les prêtres demandèrent à leur roi ce que valait concrètement ce statut de "maître du feu" ; il répondit qu'il ne le savait pas clairement, que peut-être il disposerait d'une toute puissance sur l'élément du feu, ce qui lui permettrait d'être craint de tous les habitants de Vanaâ, et que, de toutes façons, sa superbe réclamait ce titre. Mais comme ses sujets se refusaient de lui dédier les leurs, ils décidèrent d'aller chercher ces victimes sur le continent, au sein de la Démocratie Bâtarde. Ce choix cruel n'a rien d'extravagant : les Gnomes ont pour coutume d'offrir des Bâtards à leur Roi-Volcan, race impure qui n'a aucune raison légitime de vivre.

Seulement, la Démocratie d'Ounlou se méfie des manigances gnomes ; plusieurs guerres ont déjà confrontées les deux peuples, toujours pour des raisons de sacrifices. Aussi des espions bâtards, appostés en permanence sur Ela Bhën, apprirent-ils l'effroyable nouvelle, et la rapportèrent-ils à leurs autorités. Ces dernières furent réactives : la moitié des troupes de Talio furent déportées sur la côte Ouest ; on renforça la garde de Daemos, et d'une manière générale la côte Ouest, aux dépens de la côte Est ; ordre fut donné aux chantiers navals d'Abazet de doubler la production de navires de guerre, aux mines de Vulio de tripler leur activité afin que les forts de Lanzh pussent entraîner trois fois plus de soldats et fissent appel au maximum de mercenaires (pour leur caractère intrinsèquement hétéroclite, les Bâtards n'ont jamais eu de scrupules à engager des mercenaires, contrairement à d'autres nations) -ordres pris par la foule en délire que l'on connaît bien dans les démocraties : les chefs concernés s'escrimèrent à y répondre, mais craignaient que ces décisions n'excèdassent de loin leurs capacités réelles...

On pourrait penser que les Bâtards étaient bien préparés à la guerre, que les Gnomes ne s'attendaient pas du tout à une contre-attaque une fois débarqués sur le continent, et que l'effet de surprise se retournerait inexorablement contre eux. Mais les choses ne sont -hélas- pas si simples...

Les Gnomes, qui ne se méfient pas moins des manigances bâtardes, possédaient eux aussi des espions dans les territoires d'Ounlou. Ceux-ci s'apperçurent de l'impressionnant déploiement d'armées mises en œuvre par la Démocratie, et comprirent que les projets de Siab Maën Oë avaient été découverts. Ils avertirent donc le Conseil des Onze Mages, le Ië Saël Lah Hën, organe central du gouvernement gnome. Indécis, le Conseil s'adressa directement au Roi-Volcan : il lui expliqua que son peuple ne pouvait s'amputer de mille membres, que les Bâtards constituaient des victimes parfaites, comme elles l'étaient pour les sacrifices annuels, mais que la Démocratie avait eu vent de leur entreprise. Contre toute attente, Siab Maën Oë ne se facha pas : il aimait son peuple, car ce dernier lui était absolument soumis, et ne voulait pas lui infliger des souffrances cruelles. Il ordonna donc qu'on déclarât la guerre aux Bâtards, qu'on tentât d'organiser contre eux un blocus, afin de les pousser jusqu'à la capitulation par la famine ; la paix ne serait alors acceptée qu'à condition de livrer les mille hommes exigés. Le plan semblait en théorie parfait ; restait à le mettre en œuvre. Et pour les Gnomes, organiser un blocus n'était stratégiquement pas tâche facile. Mais il leur restait un atout : si la côte Ouest était parfaitement protégée, la Démocratie avait délibérément négligé la côte Est, car les Gnomes ne l'avaient jamais attaquée lors des autres guerres, à cause de l'éloignement et du risque de se heurter à d'éventuelles tempêtes. Seulement, l'enjeu de ce nouveau conflit était tout autre...

Le vieux conteur a parlé, les premières lignes de cet immense grimoire qu'est le destin sont écrites. À vous d'entamer les péripéties !
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Hiatus du Destin

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Date d'inscription : 13/12/2011

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MessageSujet: Chapitre Premier : Débats   Présentation de la Saison 0 EmptyMer 7 Mar - 10:17

•Chapitre Premier : Débats•

Deuxième jour de Maën Ial


Le décor est planté. La situation initiale est connue de l'auditoire. Le vieux conteur peut maintenant passer aux péripéties.

Les troupes gnomes s'apprêtaient à engager les combats lorsque leur général leur annonça :


«Soldats ! Je parle nom de notre Roi-Volcan ! Voici ce que l'on m'a chargé de vous annoncer : la guerre contre les Bâtards n'aura pas lieu ! Toute opération militaire est annulée ! Le vénérable Här Täh Bänh, conseiller de notre Souverain, l'a dissuadé de...»

Non ! Attendez... Il doit y avoir un problème quelque part... L'Oeil vient de remarquer que l'armée gnome attaquera les côtes est d'Ounlou d'ici quelques semaines ! Le schéma narratif présente une grosse incohérence !

Bon... Voyons un petit peu les délibérations qui ont eu lieu au Ië Saël Lah Hën, le Conseil des Onze... Här Täh Bänh, l'un des membres les plus influents a bel et bien tenté de freiner le conflit en tenant ce discours auprès du Roi-Volcan:


«Ne vous exposez point, je vous prie, Seigneur, à de si grands périls, puisqu'il n'y a point nécessité. Suivez plutôt mes conseils, congédiez maintenant cette assemblée, faites de nouvelles réflexions, et, quand vous le jugerez à propos, donnez les ordres qui vous paraîtront les plus utiles. Je trouve en effet qu'il y a un grand avantage à ne se déterminer qu'après une mûre délibération. Car quand même l'événement ne répondrait pas à notre attente, on a du moins la satisfaction qu'on s'est décidé avec sagesse, et que c'est la fortune qui a triomphé de la prudence. Mais lorsqu'on a suivi des conseils peu sages, si la fortune les seconde, nous ne devons nos succès qu'au hasard, et la honte, suite de ces mauvais conseils, ne nous en reste pas moins. Ne voyez-vous pas que les dieux lancent leur foudre sur les plus grands animaux, et qu'ils les font disparaître, tandis que les petits ne leur causent pas même la plus légère inquiétude ? Ne voyez-vous pas qu'elle tombe toujours sur les plus grands édifices et sur les arbres les plus élevés ? Car les dieux se plaisent à abaisser tout ce qui s'élève trop haut. Ainsi une grande armée est souvent taillée en pièces par une petite. Les dieux, dans leur jalousie, lui envoient des terreurs, ou la frappe d'aveuglement, et conséquemment elle périt d'une manière indigne de sa première fortune. Car ils ne permettent pas qu'un autre qu'eux-mêmes s'élève et se glorifient. La précipitation produit des fautes qui occasionnent des disgrâces éclatantes. Ce qu'on fait, au contraire, lentement, procure de grands avantages. Si on ne les aperçoit pas sur le champ, on les reconnaît du moins avec le temps. Voilà, Seigneur, les conseils que j'ai à vous donner. Et vous, Mär Doh Nios...»

Tiens... Il a évoqué Mär Doh Nio... Telle est peut-être la solution à ce petit hiatus qui s'est introduit dans le destin, car, jusqu'à cet instant, le Roi-Volcan semblait approuver le discours d'Här Täh Bänh...

«Et vous, Mär Doh Nios, fils de Göh Brias, cessez de tenir sur les Bâtards de vains propos ; ils ne méritent pas qu'on en parle avec mépris. C'est en les calomniant que vous excitez le Roi à marcher contre ces peuples ; c'est du moins ce à quoi me paraissent tendre toutes vos vues, tout votre zèle. Au nom des dieux, ne vous permettez plus la calomnie ; c'est le plus odieux des vices : c'est une injusti...»

Ah ! Voilà la faille de cette rhétorique jusqu'alors parfaite, et qui eût donné lieu au discours du général, si Här Täh Bänh ne s'était point escrimé à montrer le mérite du peuple bâtard.

«Suivrez-vous les conseils d'un homme qui vante cette race abjecte, Seigneur ?»

La froideur de Mär Doh Nios... L'une des armes les plus impitoyables...

«Seigneur, vous êtes non seulement le plus grand des Élémentaires qui aient paru jusqu'ici, mais encore de tous ceux qui naîtront dans la suite. J'en atteste les choses vraies et excellentes que vous avez dites avant que cet Här Täh Bänh n'ait pris la parole, et cette grandeur d'âme qui ne souffrira point que les Bâtards d'Ounlou, ce peuple vil et misérable, nous insultent impunément. Qu'avons-nous à craindre ? Serait-ce la multitude de leurs troupes, la grandeur de leur richesse ? Nous n'ignorons ni leur manière de combattre, ni leur faiblesse ; nous avons subjugué ceux de leurs enfants qui habitent notre pays. Je connais par moi-même les forces des Bâtards ; j'en fis l'épreuve lorsque je marchai contre eux par votre ordre. Je pénétrai le Bois des Cygnes ; peu s'en fallut même que je n'allasse jusqu'à Daemos, et cependant personne ne vint me combattre. L'ignorance et la sottise des Bâtards ne leur permettent même pas, comme je l'ai ouï dire, de consulter la prudence dans la guerre. Y a-t-il donc quelqu'un parmi eux qui s'oppose à vous, et vous présente le combat, à vous, Seigneur, qui conduisez toutes les forces de terre et de mer d'Ëla Bhën et de ses environs ?»

Ces propos parvinrent à satisfaire l'orgueil démesuré du volcan Siab Maën Oë. Il décréta donc qu'on fît la guerre aux Bâtards, malgré les plaintes désespérées d'Här Täh Bänh.

«Et maintenant, permettez-moi, Seigneur, de vous conseiller sur la stratégie que nous devons adopter. Je pense qu'il serait maladroit d'attaquer par la côte ouest ; de toute évidence, les Bâtards nous y attendront. Il vaudrait mieux envisager une attaque plus subtile, plus inattendue...»

Le discours du général n'eut donc pas lieu. Ou plutôt, il eut lieu, mais sous une toute autre forme :

«Soldats ! Je parle nom de notre Roi-Volcan ! Voici ce que l'on m'a chargé de vous annoncer : la guerre contre les Bâtards est imminente ! Les opérations militaires sont entamées ! Le vénérable Mär Doh Nios, conseiller de notre Souverain, l'a persuadé de...»

Tel est le récit du vieux conteur. Un récit qui saura plaire à Sycarius ; le vieux conteur le sait bien... Il ne reste plus qu'à tourner la page et à passer au Chapitre Second...
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